Publié dans Politique

Prix du PPN - Autorités et associations de protection des consommateurs tentent de rassurer

Publié le vendredi, 06 janvier 2023

Sanction pour les spéculateurs, c’est en ces termes que pourraient se résumer la descente effectuée par les équipes de la direction générale du commerce et de la consommation, hier au marché populaire d’Anosibe. « En cette période de soudure, beaucoup de commerçants sont tentés de gonfler leur marge pour profiter de la vague inflationniste. Le ministère du Commerce et de la Consommation en assumera la responsabilité. La violation ou la dissimulation (marchandises telles que le riz) seront sévèrement punies.

Il y a aussi la sanction en tant que vendeur », a déclaré le directeur général du commerce et de la consommation (DGCC), Isidore Razanakoto hier, au marché d'Anosibe. Le ministère de la promotion industrielle, du commerce et de la consommation (MICC) a perquisitionné les commerçants, dont la DGCC, la DPC (Direction de la protection des consommateurs) et la DCI (Direction du commerce en interne), du SPM (Marché public de Madagascar) et l'organisation de protection des consommateurs FIMZOMPAM. Il s'est avéré qu'il y avait suffisamment de stock de riz. Il existe un écart entre le prix du riz importé et celui du produit local. Si le kilo de riz importé est de 2180 Ar à 2400 Ar, il est passé à 3000 Ar pour le riz produit localement. « Les efforts pour augmenter la distribution de riz importé sur le marché et dans les villages se poursuivent », a déclaré le directeur général Isidore Razanakoto. 

Opportuniste

Pour le président de la FIMZOMPAM, Tiana Rabarison, « Les profiteurs sont légion en cette période de soudure ». Ce qui est une des causes de la situation actuelle. Il a confirmé la disponibilité du riz distribué par le ministère avec SPM dans différentes boutiques du village en ce moment. Le riz est vendu à 650 Ar le « kapoaka ». Pourtant, au vu de nombreuses observations, sans compter les commerçants d’Anosibe qui ont fait face à cette descente des autorités, beaucoup d’autres commerçants dans d’autres marchés populaires comme Analakely, Isotry ou Andravoahangy grappillent toujours quelques ariary de plus sur la marge bénéficiaire afin d’augmenter leurs bénéfice aux détriments du pouvoir d’achat d’une miséreuse population. En effet, sur certains étals d’épicerie et autres revendeurs détaillants, le prix du « kapoaka » de certaines variétés de riz frôle les mille ariary. « Il s’agit d’une situation normale comme chaque année en cette période », d’après un vendeur semi-gros dans ce marché d’Anosibe. Par ailleurs, la hausse du prix des produits de première nécessité fait le lot quotidien des malgaches. Un fait qui semble être normal tant c’est habituel pour les consommateurs qui doivent se soumettre au bon vouloir des détaillants et grossistes. Ces augmentations sont tout simplement injustifiées si l’on se réfère aux années antérieures. Pourtant, la situation actuelle pourrait aussi être à l’origine de l’augmentation. Notamment avec la dépréciation de la monnaie nationale.

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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